jeudi 31 mars 2011

L'inconséquence du jour

C'est celle des élus UMP de Mayotte.

Mayotte devait devenir aujourd'hui le 101ème département de la République lors de la première réunion de son Conseil général nouvellement élu.

Pourtant, les conseillers UMP, minoritaires dans les urnes, n'ont pas pris la peine de se déplacer pour cette séance plénière historique, empêchant du même coup que le quorum nécessaire à l'ouverture de la séance soit atteint.

Au mépris de toute la tradition républicaine (mais est-ce si surprenant ?), de la décence et de la responsabilité politique les plus élémentaires, Mayotte attendra donc que ces messieurs aient pansé les plaies de leur ego.

samedi 26 mars 2011

La définition du jour

Normale saisonnière : qu'on soit au dessus ou au dessous, température que l'on n'atteint jamais.

mercredi 16 mars 2011

Les incendies du jour

Quand il y a le feu, l’instinct premier de chacun est de vouloir l’éteindre. Cela semble un élan des plus naturels.

Il en va ainsi des incendies allumés par le séisme extraordinaire qui a secoué – et secoue encore – le Japon. La planète entière vit désormais au rythme des tentatives désespérées d’éviter le pire dans les centrales nucléaires nippones. Des équipes de sauvetage venues de partout s’affairent pour soutenir la population, évacuer les sinistrés, sortir les blessés des décombres…
Bref, des pompiers du monde entiers viennent éteindre les incendies et c’est bien sûr pour le mieux.

Mais ce geste n’est certainement pas tout à fait désintéressé. Parce que du feu nait le nuage de fumée, et que ce nuage là est particulièrement toxique. Il est toxique par ses particules radioactives qui pourraient se promener sur la planète au mépris des frontières mais il est également toxique pour les finances de tous ceux que l’économie japonaise fait vivre et enrichit. Moins le peuple japonais aura à subir de dommages, mieux le monde entier se portera.

D’autant plus saisissant est le contraste avec les atermoiements et le peu d’empressement dont font preuve les mêmes à soutenir le peuple libyen. Pourtant, là aussi l’incendie fait rage. Pourtant, là aussi une calamité s’abat sur la population civile.
Mais de ce feu et de ce fer qui tombe sur les combattants pour la liberté en Libye nait un nuage bien différent. Cette fumée là, plus subtile, pourrait se répandre sur tout le monde arabe, et au-delà, pour insidieusement rappeler qu’une révolution ne se gagne pas toujours et qu’il en coute bien de la peine, du sang et des larmes à ceux qui s’y risquent.

Et nos pompiers retrouvent alors leurs âmes d’exploitants qui savent bien que sur cette terre brulée ils pourront encore mieux faire prospérer leur exploitation.

lundi 7 mars 2011

Le dilemme du jour

C’est un peu ira, ira pas. Parlant de la Lybie, bien sûr.

La situation est encore un peu floue, mais il est certain que Mouammar Kadhafi utilise la force armée contre le peuple libyen, soulevant une indignation bien naturelle de la part des observateurs internationaux.

Mais au-delà de l’indignation, quels gestes pose-t-on ? Comment se fait-il que la fameuse «communauté internationale», si prompte à s’émouvoir, le soit d’autant moins à agir ?

En fait, je ne suis pas tout à fait juste. Les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas loin, certainement prêts à ne laisser à l’abandon ni le peuple libyen, ni ses puits de pétrole. Car le voilà bien le véritable problème. Comment passer outre cet a priori que quiconque interviendrait aurait sinon des vues colonialistes, du moins un intérêt à se trouver sur place au moment de la distribution des contrats ?

Les libyens semblent résolus à en finir avec ce régime qui les tient sous son joug depuis 1969. C’est un moment crucial de leur histoire sur lequel il serait vraiment dommage de laisser planer le doute de l’impérialisme. Une intervention en Libye dépossèderait du même coup les libyens de leur révolution.

Mais doit-on pour autant ne rien faire du tout ? Je crois qu’il suffit d’entendre ce que veulent les libyens, c'est-à-dire la fermeture de l’espace aérien au dessus du sol libyen. Cette mesure à le double avantage de faire disparaître un danger contre lequel les armes légères des insurgés ne peuvent rien et de ne pas nécessiter d’intervention sur le sol libyen.

L’USS Enterprise est déjà sur place, il reste à voir si le capitaine Kirk mettra ses actes en conformité avec son indignation.