lundi 7 mars 2011

Le dilemme du jour

C’est un peu ira, ira pas. Parlant de la Lybie, bien sûr.

La situation est encore un peu floue, mais il est certain que Mouammar Kadhafi utilise la force armée contre le peuple libyen, soulevant une indignation bien naturelle de la part des observateurs internationaux.

Mais au-delà de l’indignation, quels gestes pose-t-on ? Comment se fait-il que la fameuse «communauté internationale», si prompte à s’émouvoir, le soit d’autant moins à agir ?

En fait, je ne suis pas tout à fait juste. Les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas loin, certainement prêts à ne laisser à l’abandon ni le peuple libyen, ni ses puits de pétrole. Car le voilà bien le véritable problème. Comment passer outre cet a priori que quiconque interviendrait aurait sinon des vues colonialistes, du moins un intérêt à se trouver sur place au moment de la distribution des contrats ?

Les libyens semblent résolus à en finir avec ce régime qui les tient sous son joug depuis 1969. C’est un moment crucial de leur histoire sur lequel il serait vraiment dommage de laisser planer le doute de l’impérialisme. Une intervention en Libye dépossèderait du même coup les libyens de leur révolution.

Mais doit-on pour autant ne rien faire du tout ? Je crois qu’il suffit d’entendre ce que veulent les libyens, c'est-à-dire la fermeture de l’espace aérien au dessus du sol libyen. Cette mesure à le double avantage de faire disparaître un danger contre lequel les armes légères des insurgés ne peuvent rien et de ne pas nécessiter d’intervention sur le sol libyen.

L’USS Enterprise est déjà sur place, il reste à voir si le capitaine Kirk mettra ses actes en conformité avec son indignation.


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