mardi 26 avril 2011

La question du jour

Faut-il ou non que la gauche, et particulièrement le parti socialiste, s’intéresse à tous les sujets ?

On entend souvent dans les rangs de la gauche qu’il ne faut pas tomber dans le piège de la droite, qu’il ne faut pas focaliser notre discours sur ses thèmes : la sécurité, l’immigration, etc. On entend parfois même qu’il y a des sujets de droite et des sujets de gauche.

Dans un sens, ça n’est pas faux. La gauche est plus portée à parler de logement, de pouvoir d’achat, de meilleures conditions de travail pendant que la droite chasse les sans-papiers, ferme les frontières et fait passer la vidéosurveillance pour de la « vidéo-protection ».

Cependant, c’est en ne parlant pas de ces questions que la gauche tombe dans le piège de la droite et admet, d’une certaine manière, que chacun est compétent dans certains domaines et, donc, qu’il n’y a qu’une seule réponse possible à chaque problème. Aux problèmes de sécurité doivent répondre des dispositifs sécuritaires. Aux problèmes sociaux doivent répondre des dispositifs sociaux. Finalement, que ce soit la gauche ou la droite au pouvoir, la seule différence est dans le dosage de ceci ou la priorisation de cela.

Et bien non. Ce qui différencie la gauche de la droite, c’est le regard porté sur les problèmes, c’est une grille de lecture. La particularité des socialistes c’est de toujours mettre au cœur de leur analyse la question sociale.

Parce que quand la sécurité recule, c’est d’abord les plus précaires qui sont touchés. Parce que quand la laïcité recule, c’est d’abord l’autonomie des plus faibles qui est remise en cause, parce que quand l’environnement, la nourriture ou l’eau se dégradent, ce sont d’abord les moins riches qui en pâtissent. Et ainsi, quel que soit le sujet, on peut le comprendre et y répondre en posant d’abord la question sociale. C'est, normalement, la raison d'être des socialistes.

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