mardi 10 mai 2011

La victoire du jour

C’est celle de François Mitterrand, élu Président de la République le 10 mai 1981, il y a trente ans jour pour jour.

On a beaucoup vu circuler sur les réseaux sociaux son premier discours après l’annonce des résultats avec cette phrase : «Nous avons tant à faire ensemble».


Mais c’est l’intégralité de cette phrase et ce qui suit qui me touche le plus.
«Nous avons tant à faire ensemble et tant à dire aussi. Des centaines de millions d’hommes sur la Terre sauront ce soir que la France est prête à leur parler le langage qu’ils ont appris à aimer d’elle.»

Quelle actualité dans ces mots ! Qu’il serait bon d’entendre à nouveau ce discours dans une période où l’on ne sait dire qui l’emporte de la xénophobie crasse ou du populisme électoraliste, où même la gauche manque cruellement d’ambition sur la scène internationale, soit qu’elle a déjà trop à faire à réparer en France les dégâts du sarkozysme, soit que d’aucun ne veuille faire d’ombre au directeur du FMI.

Rappelons-nous des voyages de François Mitterrand, Premier secrétaire du Parti Socialiste, dans le Chili d’Allende et son soutien actif après le coup d’état, dans le Bangladesh en lutte pour son indépendance, ou encore en Egypte au lendemain de la guerre du Kippour.

C’est une responsabilité qui s’impose aux socialistes, internationalistes par définition, et ce serait aussi toute une victoire dans la période actuelle, de faire réentendre, dans notre pays mais aussi partout où l’on veut «vivre et vivre libre», ce langage que le monde a appris à aimer de la France.

1 commentaire:

  1. Ma mère, qui était bien sûr dans la rue il y a 30 ans pour fêter Mitterrand me disait aujourd'hui : "Mitterrand, je l'aime pas, il était de droite." "Quand même Maman, il a marqué l'histoire par des mesures de gauche, tu peux pas dire ça." "Il s'est bien entouré, mais le peuple, il n'en avait que faire."

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