lundi 6 août 2012

L'équipe du jour

C'est celle que rassemblent autour d'eux les chefs de partis.

En effet, une équipe gouvernementale se compose de députés élus chacun dans leur circonscription. Et comme j'en ai déjà parlé, des candidatures vedettes peuvent donner une dynamique et un élan à une campagne. De plus, des candidats reconnus pour leur compétence dans un domaine transfèrent, en quelque sorte, cette compétence et cette crédibilité au parti qui les présente.

Le cas du Parti Libéral du Québec est vite réglé à cet égard : rien de neuf. Une bonne part des principaux ministres du gouvernement sortant ont tout simplement jeté l'éponge. Ceux qui restent souffrent de ce que j'appelle le syndrome "Nadine Morano" : ils sont ministres donc ils se pensent crédibles. Mais non, un ministre incompétent ne l'est pas moins parce qu'il l'est depuis longtemps.

Du coté de la CAQ, il y a eu coup sur coup deux grosses annonces. D'abord Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes, qui est présenté par le chef François Legault comme son ministre de la santé en cas de victoire. Mais cette première annonce a été éclipsée par celle de l'arrivée de Jacques Duchesneau, chantre de la lutte contre la corruption. Autant l'annonce de cette candidature a monopolisé l'attention des médias hier, autant aujourd'hui les commentaires sont terribles pour Legault. En effet, les premières déclarations du nouveau candidat ont mis le chef dans l'embarras, aujourd'hui obligé de recadrer son monde, et sont raillées par les internets. C'est le problème quand on lance un très gros et beau boomerang, on risque de le prendre dans la figure à son retour. Cela révèle surtout les faiblesses du leadership de François Legault.

Du coté du Parti Québécois, les belles annonces continuent avec notamment l'arrivée de Jean-François Lisée, un des éditorialistes les plus populaires du Québec. Et Pauline Marois a réunis toute son équipe hier pour un grand rassemblement de lancement de campagne. Au contraire de l'exemple précédent, la chef du PQ a su créer une relation particulière avec chacun de ses candidats et les conditions d'un véritable travail d'équipe plutôt que l’accumulation d'individualités. Et pourtant, certains ont de fortes personnalités et une propension non négligeable à l'expression libre. Mais Pauline Marois continue de montrer qu'elle est une chef particulièrement déterminée à réunir les bonnes volontés.

En bref, l'allure de l'équipe permet surtout de cerner les qualités du chef. Jean Charest est le leader à poigne d'une équipe déjà défaite, François Legault joue un remake de Frankenstein complètement débordé qu'il est par ses "créatures" et seule Pauline Marois conjugue le leadership efficace, désormais incontesté, et une équipe aux talents multiples, diverse et populaire.

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