mercredi 22 décembre 2010

Le joyeux noël du jour

C'est celui que vivent nos camarades biélorusses.

La presse fait ses gorges chaudes du cas Laurent Gbagbo, Nicolas Sarkozy montre ses muscles à la Côte d'Ivoire (et on se demande un peu dans quel but). Mais c'est "l'Afrique", chacun est dans son rôle.

Pendant ce temps, au cœur même de l'Europe, Alexandre Loukachenko s'organise une élection sur mesure. Certes, la contestation essaye de s'organiser mais, dans la quasi indifférence, il n'y a qu'à envoyer la police faire le ménage dans les rues.

Ce qui me marque le plus des témoignages et des déclarations qui nous parviennent, c'est le vocabulaire employé par Alexandre Loukachenko au sujet des manifestants. Il parle de violences, de criminalité, d'irresponsabilité, etc. Venant d'un dictateur tout ça est finalement assez logique. Mais ce qui est édifiant, c'est qu'il s'agit exactement du même type de discours, de la même stratégie de communication qu'emploient les dirigeants de nos pays dits démocratiques dès qu'une contestation un peu bruyante et démonstrative s'exerce.

Ajouter à cela l'embarras d'admettre qu'on laisse un dictateur tranquille depuis plus de quinze ans dans un pays limitrophe de l'Union, on comprend peut être mieux le peu d'empressement qu'on a à montrer les muscles.

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